LES VOIES DE L'APPRENTISSAGE DU METIER DE TATOUEUR

Le 03/07/2015 | Mis à jour le 26/11/2015 Salon : AvignonTatoueur : Jonathan

JO VEUT DEVENIR TATOUEUR

Jo a 22 ans, il est passionné de dessin et il est doué, très doué même.

 

Son rêve ? vivre de sa passion du dessin.

 

Après un parcours scolaire par défaut, qui ne le conduit pas vers un projet profesionnel lié au dessin, il découvre au détour d'une émission de télévision le métier de tatoueur. Cette profession inconnue devient pour lui l'opportunité inattendue.

 

MAIS COMMENT SE FORMER AU MÉTIER DE TATOUEUR ?

Après des recherches approfondies, Jo comprend qu'il n'existe aucun parcours officiel, que ce soit en formation initiale, en formation professionnelle ou en formation continue pour le métier de tatoueur. Une des façons d'apprendre le tatouage, est d'intégrer un salon de tattoo, sans aucun statut, et de recevoir une formation informelle, par des tatoueurs qui accepteraient de transmettre leurs savoirs et savoir-faire.

 

Jo n'abandonne pas son projet et décide de partir à la recherche d’un tatoueur qui voudrait le former à son métier.

 

LA RENCONTRE AVEC STÉPHANE CHAUDESAIGUES

En démarchant les salons de tatouage autour de chez lui, il habite en Alsace, il ouvre la porte de la boutique Graphicaderme à Nancy. Valérie Métivier, responsable, le reçoit, mais ne peut répondre positivement à sa demande. Après des échanges sur les problématiques de l’apprentissage, elle lui parle de Stéphane Chaudesaigues, grand maître du tatouage réaliste et fondateur de l'enseigne.

 

Jo fait le déplacement jusqu’à Paris, à la Bête Humaine, pour rencontrer Stéphane Chaudesaigues. Il lui présente ses dessins et ses motivations. Une connexion s'établit entre eux : ils partagent la même passion pour le style réaliste.

 

Stéphane Chaudesaigues aime les travaux qu'il découvre de ce jeune homme et ce qui se dégage de sa personnalité. Pour Stéphane, Jo a un véritable bagage artistique avec de grandes compétences. "Jo est très doué et a un très grand potentiel en tant que dessinateur", mais ce qui pose question à Stéphane, porte sur la nature de la motivation de Jo et sur sa conscience de la réalité de ce métier vers lequel il souhaite se diriger.

 

Stéphane lui rappelle qu'il est impossible pour lui de l'accueillir en tant qu'apprenti à cause de cette absence de reconnaissance officielle du métier et lui explique qu'il se bat au quotidien pour l'obtention de ce statut du tatoueur par le biais de son associaiton Tatouage et Partage.

 

POURQUOI CHOISIR LA CARRIÈRE DE TATOUEUR ?

Jo n’est pas tatoué et il ne connait rien à la culture tattoo. Alors, dans quelle mesure, ce jeune homme sera capable de fournir le travail et les efforts nécessaires à la maitrise du dermographe et de la peau ?

 

Comment se positionne t-il par rapport aux personnes sur lesquelles il devra laisser une trace indélébile ?

 

A-t-il conscience de la peau comme support ?

 

Réalise t-il qu'il faut répondre à la commande d'un client et qu'une fois tatoué, le dessin n'appartient plus au tatoueur ?

 

Stéphane souligne qu'il faut aimer les gens pour les tatouer dans un respect et une complicité et qu'un tatoueur est avant tout un prestataire de services avec des contraintes, plus proche de l'artisan que de l'artiste.

 

Vivre de sa passion du dessin, non pas en tant qu'artiste, mais en tant qu'artisan-d'art, conviendra-t-il à Jo ?

 

UNE PLACE D'OBSERVATEUR AU SEIN DE L'ÉQUIPE D'AVIGNON

Stéphane décide de lui proposer de passer du temps à la boutique Graphicaderme à Avignon. Pour découvrir la vie au magasin et le quotidien du métier de tatoueur afin qu’il réalise ce qu’est le métier (qu’il a vu uniquement à la télévision) et savoir s'il veut vraiment devenir tatoueur. Ainsi, Jo pourra évaluer la nature de son engouement pour le tatouage et ce métier. Il intégre donc l’équipe de tatoueurs de la boutique à Avignon.

 

Pour Stéphane, Jo a toutes les compétences requises et une belle personnalité pour devenir un bon tatoueur. Mais il lui reste encore à passer du papier à la peau et des crayons au dermographe... Et si la passion se confirme, pour Stéphane qui l’a accueilli à la boutique, car il croit en lui et en son potentiel,  Jo a de de belles perspectives dans la profession.

 

Depuis son arrivée dans le Vaucluse, après avoir passé du temps à observer les tatoueurs, les harceler de questions et bien sûr à dessiner (dans une logique tatouage), Jo a commencé à pratiquer la machine à tatouer sur des peaux synthétiques et même sur la peau d'amis qui lui ont accordé leur confiance.

 

JO, UN FUTUR TATOUEUR DE TALENT ET DE COEUR ?

A suivre...

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