Les esthéticiennes : bientôt les seules à pouvoir tatouer ?

Le 21/12/2015 | Mis à jour le 13/01/2016

Les esthéticiennes : bientôt les seules autorisées à tatouer en France ? C’est le titre du dernier manifeste publié sur le site officiel de Tatouage & Partage, association partenaire du collectif Graphicaderme. Et si le titre a de quoi alarmer, il en va de même pour son contenu… Précisions.

Deux conditions qui préoccupent la profession

À l’origine de l’inquiétude traversée par Tatouage & Partage : un projet de loi émis par le ministère des Affaires sociales et de la Santé et envoyé à l’association. Le document implique qu’en cas d’adoption de ce projet de loi, les tatoueurs de France devraient remplir l’une de ces deux conditions pour poursuivre l’exercice légal de leur activité :

  • ils devraient pouvoir justifier d’une activité dans le tatouage depuis l’année 1989
  • ou ils devraient pouvoir justifier d’un diplôme lié aux professions de l’esthétique (à l’instar d’un baccalauréat technologique ou professionnel, d’un brevet professionnel ou d’un certificat d’aptitude)
Être un tatoueur au moins quadragénaire ou devenir esthéticienne : voilà ce à quoi cette foi condamnerait les acteurs de la profession si elle était adoptée.

Un rendez-vous entre le ministère de la Santé et Tatouage & Partage

Après son succès obtenu dans le cadre de l’interdiction des encres couleur en décembre 2013, où Tatouage & Partage avait plaidé la cause des tatoueurs auprès du ministère de la Santé, l’association espère de nouveau établir une discussion saine avec les représentants du gouvernement. L’enjeu du prochain rendez-vous obtenu par Tatouage & Partage dépasse celui de ce projet de loi : ses représentants évoqueront de nouveau le statut du tatoueur et la nécessité absolue, pour toute la profession, de bénéficier d’un cadre légal pour exercer dignement son activité.

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