Un rêve d’évasion par Steven Chaudesaigues

Se voir offrir la possibilité de tatouer un gros motif sur un dos vierge est le rêve de tout tatoueur. Si Steven Chaudesaigues n’en est pas à son premier dos complet, le projet proposé par son client  Théo est particulièrement poétique. Il traite d’une des plus grandes aspirations de l’homme depuis la nuit des temps : conquérir les cieux pour mieux s’évader.

L’un des plus vieux rêves de l’homme

Le mythe grec d’Icare aborde déjà cette ambition de l’humain de voler comme un oiseau. Si Icare y a laissé la vie, dès le Moyen-Âge d’autres se sont essayés à diverses inventions supposées les éloigner du sol, en vain. Le célèbre Léonard de Vinci s’est également penché sur la question en créant les croquis d’une machine destinée à reproduire les mouvements d’ailes de l’oiseau pour permettre à l’humain de voler.

Mais ce sont les frères Joseph et Etienne de Montgolfier qui en 1782, permettront pour la première fois à l’homme de toucher les nuages. C’est en faisant gonfler sa chemise au-dessus d’un feu de cheminée que Joseph eut l’illumination qui permettra aux deux frères de développer l’invention qui mènera au premier vol humain : la montgolfière.

La composition du tatouage

Avec une telle histoire, la montgolfière porte en elle une symbolique forte : elle symbolise le voyage, l’évasion mais permet également à l’humain de s’élever jusqu’aux cieux. Parce qu’elle n’est pas dirigeable mais se laisse porter où le vent la mène, elle l’amène à dépasser sa condition terrestre et découvrir une liberté naturelle.

Le tatouage de Théo a été réalisé en 5 séances de 5 heures, soit 25 heures au total. Steven Chaudesaigues a su donner à la montgolfière un mouvement dynamique qui donne l’impression de se décoller de la peau pour s’envoler. L’ombre ajoutée autour du ballon apporte une sensation de profondeur qui renforce cet « effet 3D ». Les nuages qui l’entourent rappellent la hauteur à laquelle elle s’élève, l’éloignant de cette planète Terre menacée par un doigt destructeur.