Tatouage Magazine n°84 : Stéphane Chaudesaigues

Le 22/02/2014 | Mis à jour le 08/10/2015 Salons : Avignon, Chaudes-AiguesTatoueur : Stéphane Chaudesaigues

SUR UN LIT DE ROSES.

 

Les petits tatouages, très peu pour Sonia ! Il y a trois ans, la jeune femme, qui admirait les grosses pièces, a sauté le pas en entamant une réalisation ambitieuse sur le bras, grâce au talent de Stéphane Chaudesaigues. Aujourd’hui, elle arbore une manche sombre et fleurie, tout en délicatesse et féminité.

 

« Lorsque j’aime une chose, c’est en général dans l’excès ». Explique Sonia, jeune parisienne au bras déjà bien encré, quoique commencé il y a relativement peu de temps. En effet le tatouage remonte du milieu de l’avant-bras jusqu’à l’épaule. Une manche quasi-complète, donc. « le petit tatouage sur le bas des reins ou sur l’omoplate n’a jamais été dans mes idées, bien que je respecte le choix et les tatouages de chacun », Raconte Sonia, qui poursuit : « les grosses pièces comme les sleeve (manche – ndlr), et endroits peu communs en revanche, je les admirais ».

Mais pas question pour autant de se lancer immédiatement dans la réalisation au long cours d’une pièce de la taille et de la densité de celle qu’elle arbore actuellement. « Je les admirais de loin, car je n’aurais jamais pensé avoir le courage de franchir le pas ! »

 

 

« Fin, précis et doux »

 

Et pourtant… Il y a trois ans, son petit ami de l’époque « pas mal couvert de tattoos », lui montre la voie, en quelque sorte. « C’est lui qui m’a permis, je pense, de prendre confiance et de débuter », dit la belle. La voici donc avec sa première pièce, une rose sur le coude. « Pour moi il n’y a rien de plus féminin ! »

Très vite la fleur  va se retrouver entourée d’autres motifs. Pour cette manche en noir et gris des plus féminine composée de fleurs délicates et d’une femme masquée, la jeune femme a  fait appel à un pro, le « talentueux » Stéphane Chaudesaigues, un des maîtres français du portrait, qui officie dans son studio l’Atelier 168/la Bête Humaine (paris 4ème arrondissement).

Un choix facile à faire. « C’était pour moi une évidence, détaille Sonia. Moi qui voulais absolument un bras que l’on ne voit pas partout, quelque chose de fin, de très précis, de doux et de très féminin, je savais que Stéphane réaliserait exactement, mon tatouage dans les moindres détails. »

 

Une poignée de fleurs.

 

 

Pour trouver un modèle adéquat, de roses, pas de problème : l’artiste en a tout simplement acheté une poignée chez un fleuriste avant de tatouer la jeune femme. L’artiste, pour la figure de la femme, en revanche, ce fut une autre paire de manches (sans mauvais jeu de mots). « J’ai mis presque un an avant de trouver LA pin-up que je serai capable de porter à vie… C’est à dire, rien de vulgaire, plutôt année 20… » Sonia trouve finalement son bonheur sur le site de Maly Siri, « une illustratrice française qui vit à Montréal et qui réalise des dessins de pin-up incroyables ».

Le parti pris du noir et gris a lui aussi été évident : « je n’ai même pas réfléchi pour savoir si je le voulais en noir et gris ou en couleurs… J’aime beaucoup la couleur sur certaines pièces (je pense d’ailleurs en utiliser pour mes prochains tatouages), mais plutôt sur le old school. Pour mon bras, plutôt réaliste, le noir et gris était plus adéquat ».

45 heures sous les aiguilles plus tard (à raison de séance d’environs 5 heures chacune, chaque semaine pendant 3 mois), le résultat est là. Aujourd’hui, la jeune femme, qui s’est depuis fait encrer une autre pièce sur le bas ventre (« paris » écrit au rouge à lèvre), a d’autres projets de tatouage plein la tête.

 

 

Texte par Eléonore Quesnel

Tatouage magazine n°84

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