Vocation : forte attirance ou inclinaison pour quelque chose. Ce quelque chose, c’est pour Benjamin De Cecco a.k.a. Ben, le tatouage. Le dessin, c’est son truc à Ben : de la reproduction des jaquettes des K7 vidéo de son enfance à deux années de cours de portrait avec une artiste officielle de la famille de Monaco. À 16 ans, l’idée de se faire tatouer commence « à lui trotter dans la tête ». Un an plus tard, Ben franchit le pas. À Salon-de-Provence, chez Aladin Tattoo. Les tatoueurs, Thierry Petit comme Éric partagent avec Ben la saine habitude de secouer la tête sur du métal. Ben ne se pose donc pas beaucoup plus longtemps la question : « c’est ce boulot là que je veux faire ». Thierry et Éric, compréhensifs, laissent Ben traîner plus souvent qu’à son tour chez Aladin Tattoo. Mais puisqu’il faut faire vivre sa petite famille, Ben livre des pizzas, entre autres jobs pourris. Jusqu’au jour où Ben, dans un sursaut, décide de vivre vraiment sa passion. Il s’est fait piquer par Gilbert chez Graphicaderme à Avignon, poste donc un message à Stéphane Chaudesaigues, qui accepte de poser un œil sur son book et décide de donner sa chance à Ben. En reprenant tout à zéro : si ses dessins plaisent à ses potes, Ben a quand même beaucoup à apprendre. Et il apprend, il réapprend même à dessiner avec Stéphane Chaudesaigues, Ben « bouffe de l’esquisse », découvre la dure réalité du métier de tatoueur avec David Coste à Orange : accueil, ménage, stérilisation («j’en ai frotté des buses ») avant d’être autorisé à piquer son premier client. Un apprentissage qui paye : permanent chez Graphicaderme à Nîmes depuis 2010, Ben se sent aujourd’hui vraiment tatoueur.