Rise : Stéphane Chaudesaigues et le tatouage à Paris

Le 17/07/2014 | Mis à jour le 08/10/2015 Salon : Tatoueur : Stéphane Chaudesaigues

 

Stéphane Chaudesaigues : La bête humaine

 

C’est la deuxième fois que tu participes au PTAF, comment as-tu perçu cette seconde édition ?

Je pense que l’élément de surprise n’y était plus, du fait de la première édition. J’ai l’impression que moins de « connaisseurs », malgré le plateau de fou, ont fait le déplacement. Il y a eu du monde quand même, mais plus de gens en balade que de réels fans de tattoo. Sur l’ambiance entre tatoueurs, il n’y a, comme l’année dernière, rien à redire, tout le monde était tranquille et là pour passer un bon moment. Pour ce qui est de l’endroit, c’est magnifique c’est vrai, mais d’un autre côté c’est une chose qui n’a pas vraiment d’importance, vu que ne nous n’avons pas le temps de profiter des jardins. De plus, il faisait une chaleur mortelle et les tatoueurs américains ont eu beaucoup de mal à le supporter. Il faudrait à mon avis, un endroit plus accessible, car lorsque tu arrives avec le métro et caisse de matos, et que tu dois encore te taper deux kilomètres à pied sur un chemin de terre (demande à Nikko), eh bien ça fait moyennement rigoler. Le centre de Paris serait à mon sens le top, quand à l’endroit, ça, je ne le sais pas.

Quelle a été ta contribution à cet événement ?

Ma contribution à cette convention a été simple, c’est la même que la précédente, j’ai fait venir : Andréa Afferni, Ben Viamontes, Miss Pic, Liorcifer, Tim Kern, Dan Marshall, James Kern, Nikko Hurtado, Shane O’Neill, Pedro Alvarez, Travis King, Victor et Caroline de Mad tattoo à Madrid et Tim Creed. Ce qui n’est déjà pas si mal non ? J’ai cependant le sentiment que cette contribution est un peu passée inaperçue, personne n’en a parlé, ni même souligné que j’avais aidé les organisateurs, à mon niveau certes, mais aidé quand même. Cela m’a pris un an pour les inviter, organiser leur séjour. Puis il a fallu les accompagner durant ces trois jours, les installer, traduire, enfin les aider du mieux possible. Ils sont pour la plupart restés travailler ensuite à la boutique pendant une semaine et nous avons passé un super moment entre visite et boulot.

Seras-tu présent sur la prochaine, qui aura lieu où et quand ?

Je ne sais pas si je serai présent à la prochaine pour la bonne et simple raison que je ne sais pas s’il y en aura une, et encore moins où elle va se passer. Maintenant, si elle se déroule dans notre magnifique capitale, qui a bien besoin qu’on y fasse bouger le tattoo, oui bien sûr, j’y serai.

J’ai remarqué un changement dans tes tatouages. Quelles modifications précisément y as-tu apporté ?

Oui en effet, j’ai fait effacer certains de mes vieux tatouages afin d’en réaliser d’autres qui me correspondent mieux aujourd’hui. En connaissant les résultats obtenus avec les nouveaux lasers, je me suis dit qu’il serait bien de pouvoir le faire dans les boutiques directement, puisque c’est là que les gens viennent en premier lieu pour se renseigner sur le détatouage. J’ai donc maintenant deux personnes qui s’occupent de cela dans mes magasins à Paris et à Avignon.

Quels furent tes rapports de voisinage avec Boog (entre autres…) ?

Mes rapports de voisinage ? Tout s’est super bien passé, avec Boog comme avec les autres. Boog est un tatoueur talentueux et quelqu’un de très gentil. Je suis admiratifs des lettrages qu’il fait. Mais à vrai dire, entre les gens que j’avais fait venir et mon propre boulot, je n’ai pas vu le temps passer… Si je peux rajouter un commentaire, j’aurais juste aimé dire que je suis resté consterné par le fait que si peu de gens connaissent des artistes tels que Tim Kern ou Shane O’Neill. Je ne sais même pas comment il est possible de ne pas les connaître et encore plus quand on fait partie du monde du tattoo (clients et tatoueurs confondus). Les magazines ou autres médias n’ont même pas parlé d’eux, ne se sont qu’a peine intéressés à leur travail. Alors, avis aux magazines : les tatoueurs français n’ont pas peur de voir autre chose, ils ont même envie et besoin de prendre une bonne bouffée de tatouage quand ils ouvrent un magazine. Et le monde du tatouage est grand et évolue très vite.

 

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